Page:Franc-Nohain - Les Mémoires de Footit et Chocolat, 1907.djvu/85

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contient… il reprend… s’arrête encore.

Le directeur est étonné, ce qui est assez naturel, lui qui ne voit pas Footit, Footit qui s’est approché à pas de loup, et qui, derrière son dos, fait mille grimaces à Raphaël, imitant l’attitude du directeur, mimant ses paroles, répétant ses mouvements :

— Ah çà ! qu’est-ce que vous avez, mon garçon ? finit par demander le directeur.

Et Raphaël, malgré ses efforts surhumains, n’arrive plus à se contenir, il pouffe… — et peut seulement, d’un geste d’excuse, montrer, là, derrière le directeur, quelque chose… quelqu’un… et balbutier, de sa voix étranglée par le rire : C’est lui !…

Et telle fut ainsi, tout de suite, — avant la lettre, — la première « entrée comique » de Footit et Chocolat.

Un premier soin de Footit, lorsqu’il eut été décidé que Chocolat devenait un collaborateur ordinaire, fut de l’habiller ; non que la garde-robe de Chocolat fût demeurée aussi sommaire qu’au temps où Mme Tony Greace lui faisait revêtir les vieux pantalons de son mari.