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Page:France - Les Desserts de Momus, 1824.djvu/160

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Pour me guérir, un médecin
M’offre patience, bourrache,
Bols et chiendent, soir et matin,
Fumeterre, cresson, bardache.
Mais, pour me sauver du trépas,
Je connais une autre recette :
Je prends (je ne m’en défends pas)
La tisane de la Goguette.

Le matin, le soir, bien souvent,
Je suis grondé par Aspasie ;
Elle me traite d’inconstant,
Quand elle me voit chez Sophie.
De vous, quand je suis aperçu,
Le tourment s’enfuit de ma tête :
Et je suis toujours bien reçu
Chez les amis de la Goguette.

Quand je passe du linge blanc,
Le samedi, ma bonne femme
Me bougonne jusqu’au moment
Où je pars ; mais, au fond de l’âme,