Page:France - Saint Yves.djvu/102

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avocats, et dont saint Yves ne se départit jamais. Le procès de la veuve Levenez fut assez long, le riche Hardel ayant les moyens d’en appeler à toutes les cours ; mais Yves le poursuivit jusqu’à son dernier retranchement et gagna sa cause.

Les mendiants eux-mêmes trouvaient en lui un zélé et ferme défenseur, comme nous le voyons dans le cas du pauvre Constritin, au pays de Tréguier. Je ne sais quelle injustice avait commise contre lui le père d’Yves Catoïc, riche bourgeois de la ville, qui reconnaissait la légitimité de la requête du mendiant, mais dédaignait de lui rendre raison. Le pauvre n’eut d’autres ressources que de s’adresser à celui qu’on appelait déjà l’avocat des malheureux. Yves prit en main, gratuitement, bien entendu, la cause du pauvre mendiant et gagna son procès. C’est le fils du condamné lui-même, Yves Catoïc, qui l’atteste dans l’enquête de la Canonisation.

Un autre pauvre de Pleumeur-Gauthier se trouva sur le chemin d’Olivier Arel, de Lézardrieux. Les droits du pauvre était réels ; toutefois les preuves ne se voyaient pas facilement, et le seigneur avait l’espoir de triompher, grâce à sa fortune ; mais Yves, invoqué par le pauvre pour le défendre, ne