Page:France - Saint Yves.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cependant, étant retenu presque toujours à Tréguier, par ses hautes fonctions et les devoirs de l’officialité qu’il tenait à acquitter avec une scrupuleuse exactitude. Il se peut, qu’après sa prêtrise, il ait demeuré quelque temps à Trédrez, et maintenant que les habitants le voyaient plus rarement, ils se laissaient aller à des murmures qui touchèrent profondément le cœur de leur recteur. Sans doute Geffroy Riou ou Jupiter, son vicaire, remplissait le ministère à sa place, mais cela ne leur suffisait pas. Aussi s’opposèrent-ils un jour à son départ pour Tréguier, et Yves dut s’esquiver de son presbytère par une porte secrète qu’on y montre encore. Ce fut sans doute ce qui détermina le saint prêtre à se démettre de son officialité, pour rester avec ses paroissiens, dont l’Eglise, après tout, lui avait confié la garde.

Les habitants de Trédrez ne s’étant pas présentés à l’enquête de la Canonisation, à part Geffroy, l’ancien vicaire de cette paroisse, alors recteur de Tréduder, il nous est bien difficile d’avoir quelque chose de positif sur le passage de saint Yves au milieu de cette population. Il n’est ras besoin cependant de dire qu’il apporta pour l’instruire et la sauver, le zèle, la science et les mortifications,