Page:France - Saint Yves.djvu/181

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numquam in partibus illis vidit avem similem illi.

Pour résumer, en un mot, toute l’austérité de sa vie, Yves faisait tant d’abstinences, dit Alain Bouchard, que son pauvre corps pouvait à peine les supporter. La prière le soutenait et jamais il n’omit de réciter dévotement son bréviaire, bien qu’il fût accablé par les travaux de son ministère. Ce compagnon de sa vie, qu’il portait constamment avec un exemplaire des Saintes Ecritures, on en conserve, nous l’avons dit, quelque débris au presbytère du Minihy. Nous ne pouvons omettre d’en faire la description, d’après M. Sigismond Ropartz, l’éloquent historien de saint Yves, auquel nous avons fait plus d’un emprunt, dans ce chapitre surtout.

« Le volume de petit format manuscrit est sur vélin. Il porte le cachet du XIIIe siècle, les majuscules initiales des rubriques sont enluminées avec une grande simplicité. Les gaufrures de la reliure forment une mosaïque régulière, où s’alternent un agneau crucifère, une rose à cinq lobes et une fleur de lys, ce qui semble indiquer que ce manuscrit a été fait en France et peut-être à Rouen ; le fermoir est en cuivre. Il n’est pas possible de trouver un bréviaire du XIIIe siècle plus