Page:France - Saint Yves.djvu/227

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de Dieu, le crédit du saint prêtre, puisqu’il daignait, pour le glorifier, suspendre ainsi les lois de la nature.

Tant de merveilles avaient porté au loin le nom et la gloire d’Yves de Kermartin. La France entière et les nations voisines étaient remplies du bruit des miracles de premier ordre opérés par son intercession. Aussi Jean III, duc de Bretagne, s’empressa-t-ilde se rendre à Avignon, auprès de Clément V, pour demander la béatification d’un homme dont Dieu avait si hautement manifesté la sainteté, les mérites et la gloire. Beaucoup d’autres princes se joignirent au duc pour obtenir du Saint-Siège cette grâce et cette faveur.

Sur ces entrefaites, Clément V vint à mourir. Les mêmes démarches furent recommencées auprès de Jean XXII, son successeur. Le roi de France Philippe de Valois, et la reine Jeanne sa femme, s’associèrent à la demande du duc de Bretagne, et Yves de Boisboissel, évêque de Tréguier, fut chargé de présenter la requête au Souverain Pontife. Il fut accompagné par le frère du duc, Guy comte de Penthièvre et de Goëllo, et plusieurs autres gentilshommes bretons. Les évêques de la province et plusieurs autres prélats, ainsi que l’Université de