Page:France - Saint Yves.djvu/235

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À peine monté sur le siège apostolique, saint Yves lui était apparu et lui avait reproché la lenteur avec laquelle on procédait à sa canonisation.

Le Pontife fit reviser toutes les pièces de la procédure qui dormaient depuis dix-sept ans dans les archives. L’honneur de terminer cette affaire lui tenait à cœur pour deux raisons : la première, c’est qu’il pouvait se considérer comme breton, étant du pays de Limoges qui était tombé par alliance dans la Maison de Bretagne ; la seconde était tirée de son élection au pontificat, le 19 mai, à l’âge de cinquante ans, comme saint Yves avait été couronné dans le ciel le même jour et au même âge que lui. Il convoqua donc un consistoire pour le 19 mai de l’année 1347.

§ XVI. — Canonisation de saint Yves.

Les deux cardinaux, Pierre évêque de Sabine, cardinal-prêtre du titre de sainte Anastasie, et Galhard cardinal-diacre de sainte Lucie, furent chargés par Clément VI de revoir toutes les pièces du procès de canonisation du bienheureux Yves de Kermartin. Ils y mirent la plus grande diligence et leur rapport fut prêt pour le consistoire du 19 mai, convoqué par le Souverain Pontife. Après en avoir entendu