Page:France - Saint Yves.djvu/256

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breton. Le Souverain Pontife l’ayant approuvé, ils dédièrent à saint Yves un autel, dans l’église de Saint-Michel, et s’adressèrent au sénateur de Broukhoven, devenu ecclésiastique, pour avoir de ses reliques. Ils obtinrent de lui une esquille qui fut solennellement transférée d’Anvers à Gand, le 19 mai de l’année 1677. La confrérie se réunissait le jour de la fête de son patron, qu’elle célébrait par un office très solennel et par un discours latin ; de plus, le premier dimanche de chaque mois, pour entendre la messe et délibérer sur les procès des pauvres que la Société prenait sous son patronage, en mémoire du bienheureux saint Yves.

Malines ne voulut pas rester en arrière, et, pour témoigner sa dévotion à saint Yves, le conseil écrivit à l’abbé de Saint-Sauveur d’Anvers pour demander de ses reliques. Elles furent placées dans l’oratoire des Jésuites où la confrérie de Malines tenait déjà ses séances. La translation en fut célébrée, le 19 mai 1670, avec une pompe extraordinaire. Le reliquaire fut placé au milieu du sanctuaire, porté par deux statues de la Religion et de la Justice. Les fêtes durèrent huit jours et furent terminées par une magnifique procession qui parcourut les principales rues de la ville, escortée de