Page:France - Saint Yves.djvu/266

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Pendant un grand nombre d’années, ce monument placé sur le lieu de la sépulture du grand thaumaturge breton, a seul représenté la dévotion de nos pères à son tombeau : et c’était la pieuse offrande d’un prêtre étranger à la Basse-Bretagne ! Tout à côté, une pierre blanche, empruntée à la tombe d’un chanoine, cachait l’endroit où était assis le mausolée de Jean V, et une inscription récente la désignait à la vénération des fidèles. Le temps était arrivé où la Bretagne, réveillée elle aussi à la voix de Monseigneur Bouché, son illustre enfant et son évêque vénéré, devait réparer cet oubli d’un siècle, et venir, à la suite de son duc Jean V, payer un tribut de tardif hommage au plus grand de ses saints. Un mausolée plus beau que celui du duc se prépare, et, dans quelques mois, il sera inauguré en présence du pays tout entier !

L’Evêque de Saint-Yves étant mort avant l’inauguration de cette œuvre de piété filiale et nationale tout à la fois, l’honneur en est revenu à Monseigneur Fallières, son vaillant successeur. Le digne prélat y a convoqué tous les évêques de la Bretagne avec Monseigneur Freppel, l’infatigable défenseur de l’Eglise, et l’Evêque de Jéricho, breton lui aussi et d’un ordre toujours cher à saint Yves.