Page:France - Saint Yves.djvu/271

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son foyer, est heureux de pouvoir dire qu’il est sous la garde de ce grand patron. On doit à M. l’abbé Le Moine, le zélé recteur de Louannec, d’avoir fait revivre, d’une manière plus solennelle, le culte de saint Yves dans sa paroisse.

Trédrez tient à honneur de célébrer la fête du 19 mai, avec une grande dévotion, mais cette église a gardé la Sainte Vierge pour patronne. Saint Yves ne vient qu’en second lieu. Il en est de même de Minihy-Tréguier, où l’on a respecté également la volonté du saint qui, en fondant cette chapelle, désira qu’elle fût consacrée à la Sainte Vierge. C’est donc Notre-Dame de Coatcolvézou, conservée à la place d’honneur dans cette église, qui en est aussi la patronne. À la fête et durant tout le mois de mai, c’est cependant saint Yves qui est invoqué par les pèlerins, mais le mois de Marie sert en quelque sorte à lui prêter tout l’éclat de ses fleurs, et aussi la protection de la Mère de Dieu.

Quand la ville de Pontrieux se fut assise sur les deux bords de sa belle rivière, elle avait deux chapelles, l’une très belle, dédiée à saint Yves, sur la rive gauche, et l’autre plus modeste, mais plus ancienne encore, sous le vocable de Notre-Dame des Fontaines, sur la rive droite. Après le Concordat,