Page:France - Saint Yves.djvu/275

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vient de prescrire à son clergé, dans les conférences ecclésiastiques, de faire une étude spéciale des modestes saints bretons trop oubliés et relégués dans les cadres des légendes par une critique exagérée, pour ne pas dire autre chose ! Monstrelet déjà un siècle auparavant, faisait de notre pieuse héroïne Jeanne d’Arc, « une fille d’hôtellerie accoutumée à monter à cheval et à faire beaucoup d’autres choses qui ne sont pas ordinaires à son sexe, et parvint à faire lever le siège d’Orléans et à conduire le roi à Reims pour être sacré ! »

Saint Yves, continue M. Gaultier du Mottay, a des statues ou des autels dans plus de quarante autres églises. On pourrait dire, sans se tromper, qu’il y a peu de paroisses où il ne soit honoré. Tantôt il est représenté en prêtre, allant célébrer les saints mystères ; tantôt, revêtu d’un simple surplis et de sa barrette traditionnelle, prêchant la parole de Dieu ; quelquefois il porte l’aumusse et est assis pour rendre la justice. À Pontivy même, on lui donne une mître et le cordon de saint François. Le plus souvent on le représente assis ou debout, entre le pauvre et le riche, toujours tourné du côté de ce dernier, pour ne point l’intimider dans l’exposé de sa cause. Il serait impossible de