Page:France - Saint Yves.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dame du Folgoët et à Saint-Jean-du-Doigt, où elle laissa, comme marque de sa reconnaissance, un magnifique calice qu’on y admire encore et des burettes qui ont disparu depuis peu.

Anne réserva, en dernier lieu, son pèlerinage au tombeau de saint Yves. Elle fut reçue à Tréguier avec toutes sortes de magnificences, et les fêtes données à cette occasion durèrent plusieurs jours. L’évêque nommé, Antoine de Grignaux, n’ayant pas encore pris possession de son siège, ce fut le chapitre qui la conduisit dans la chapelle du Duc son aïeul, et sur le tombeau de saint Yves, à l’intercession duquel elle devait peut-être d’avoir terminé ses démêlés avec le vicomte de Rohan qui l’avait poursuivie, pour une liquidation de succession, jusque sur le trône de France. Nous ne voyons pas que la reine, ou plutôt la bonne duchesse, comme on se plaisait à l’appeler, ait laissé aucun souvenir de son passage à Tréguier. On peut croire cependant, qu’après ses libéralités aux premiers sanctuaires qu’elle a visités, elle n’a pas dû non plus oublier le tombeau de saint Yves. C’est peut-être elle qui a donné un calice en argent doré, aux armes de France et de Bretagne, dont parle M. de Barthélémy dans la description du trésor de la cathédrale de Tréguier.