Page:France - Saint Yves.djvu/311

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de fatigue, mais remplis d’une sainte joie et pleins de confiance. Il faudrait que le Ciel fût bien dur, s’il n’exauçait pas leur prière ! Jamais on n’a vu, en Israël, une foi plus vive !

§ XXI. — Œuvres fondées sous le patronage de saint Yves.

Nous avons dit qu’il y avait, au temps de saint Yves, un hôpital à Tréguier, et que le saint y allait lui-même soigner les malades, habiller les pauvres et ensevelir les morts. Ces sortes d’établissements étaient assez rares cependant à cette époque. Dès le IVe siècle, il est vrai, les empereurs devenus chrétiens ordonnèrent d’en fonder pour les malades avec des hospices pour les vieillards ; mais ces maisons abandonnées à la charité privée ne purent se répandre que bien lentement, et l’Hôtel-Dieu de Paris, fondé au IXe siècle, fut longtemps le seul de ce genre. La lèpre s’étant introduite en France à la suite des croisades, les premiers hôpitaux y furent créés par les chevaliers de Saint-Jean, et le clergé séculier prenant exemple sur ces religieux militaires, commença aussi à en fonder de ses propres deniers. Saint Yves est le premier que nous