Page:France - Saint Yves.djvu/346

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13. Pour les autres plein de tendresse,
Yves, pour lui, n’a que rigueurs ;
Il prie, il se combat sans cesse,
Comme le plus grand des pécheurs.
Qui pourrait, de sa pénitence,
Raconter la sévérité ?
Ah ! le Dieu qui le récompense
En connaît seul l’austérité !

14. Mais le ciel à la terre envie
Cet homme rempli de vertus ;
Le Seigneur terminant sa vie
L’appelle au bonheur des élus.
Yves, qui n’attend et n’espère
Que cet agréable moment,
Vole à son Dieu comme à sa mère
L’on voit courir un tendre enfant.

15. Il meurt et la nature entière
Semble suivre sa volonté :
Le mort revient à la lumière,
L’infirme reçoit la santé.
Yves, donnant de sa puissance
Mille témoignages certains,
Bientôt avec magnificence
Rome le place au rang des saints.

16. Ô vous que poursuit l’infortune,
À saint Yves, ayez recours.
Vous que la douleur importune
Venez implorer son secours !
Accourez, près de ses reliques
Que l’on conserve en ce saint lieu,
Admirer les marques publiques
De son crédit auprès de Dieu.