Page:France - Saint Yves.djvu/347

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17. Nautoniers que le pouvoir d’Yves
Sauva tant de fois du malheur,
Ah ! faites retentir les rives
De cantiques en son honneur.
Quand la tempête vous agite
Et vous menace de la mort,
Confiez-vous à sa conduite,
Il vous fera toucher au port.

18. Grand saint, protecteur secourable,
Du haut des cieux où vous régnez,
Montrez-vous toujours favorable
À ce peuple que vous aimez,
Et par vos vœux, libre d’atteinte
Dans ces lieux conservez la foi,
Du Seigneur une vive crainte,

Sa paix et l’amour de sa loi.

Ce cantique, comme on le voit, est un abrégé de la vie de saint Yves et se termine par une prière touchante. Afin de pouvoir le chanter ensemble, chacun l’apprenait par cœur, et c’était une excellente manière de retenir cette vie admirable et de la faire passer à la postérité. Il est à regretter qu’on se soit éloigné de cette bonne tradition dans les chants qui ont été composés depuis, quelque beaux qu’ils soient par ailleurs.

Le cantique des Angevins est empreint d’une douce piété que nous sommes heureux de saluer chez nos chers et nobles voisins. Nous le reproduisons d’après un exemplaire, imprimé à Tréguier, qu’ils prononcent et écrivent Tréguière comme les Bretons.

Yves de Tréguière, Patron des Bretons, Ils aiment sur terre, Chanter votre nom.