Page:France - Saint Yves.djvu/355

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Botloy ; sur le chemin de Lanleff et de Plounez, vous rendant à l’Abbaye. Là vous veniez vous délasser sans cesser de prier, auprès de ces saints moines, vos meilleurs amis.

Un jour, de bon matin, vous reveniez de Rennes, quand vous arrivâtes avec votre serviteur Hamon, en face du pont de Lanleff. L’eau était plus grande que de coutume, et le pont était complètement inondé.

Je vous entends, saint Yves, quand vous vîtes cela, dire en riant à Hamon : «  Viens après moi, cher ami, marche après dom Yves, Dieu est avec nous dans notre voyage et nous passerons sans accident. »

Vous fîtes alors le signe de la croix sur le Lef débordé, en adressant une prière au ciel. Aussitôt l’eau s’arrête, le lit de la rivière desséchée vous laisse passer avec votre domestique.

On ne vous a pas oublié en Goëllo, ô grand saint Yves ; souvent ma mère me l’a répété comme toutes les autres mères le disent à leurs enfants : Soyez disait-elle, soyez toujours dévot à saint Yves, mon cher enfant, priez-le, et quand vous aurez fait votre première communion, vous viendrez avec moi à son pardon.