Page:France - Saint Yves.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

coûtèrent la vie à plus de deux cent mille hommes et réduisirent la population du duché à moins de cinq cent mille âmes. Les villes qui jusque là avaient tenu pour le parti opposé, se soumirent au vainqueur. Il fit éprouver à tous, les effets de sa générosité et de sa clémence. La Bretagne jouit désormais d’une longue paix, qui lui permit de reprendre sa prospérité première, et de forcer la France à compter avec la valeur de ses guerriers et la puissance de ses souverains.

§ II. — Le Clergé.

Le clergé, dont la mission est de prêcher l’union et la paix, fut obligé, plus d’une fois, de prendre part à ces guerres malheureuses. Les églises furent détruites et les couvents dévastés. Pierre de Dreux, pour arriver à ses fins, avait persécuté un peu tout le monde, et le clergé lui-même ne fut pas plus épargné que la noblesse et le peuple. C’est le sort ordinaire de la guerre. Les victimes gémissent, c’est naturel, mais aux yeux des chefs, la fin justifie les moyens.

On comprendra que dans cet état de choses, le