Page:France - Saint Yves.djvu/78

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même de la naissance de son fils. Les cardinaux venus en Bretagne, les nombreux témoins entendus dans l’Enquête, les miracles éclatants dont tout le monde s’occupait et que les pèlerins racontaient avec admiration, au foyer de Kermartin, quoi de plus propre à frapper l’imagination de la pieuse mère ! Qui nous dira ses rêves d’alors, pour l’enfant qu’elle venait de mettre au monde ? Quatre-vingts ans plus tard, ses rêves devinrent une réalité, et des fêtes plus belles encore devaient se renouveler dans la ville de Tréguier.

La châtelaine de Kermartin apprit elle-même à son fils les premiers éléments de la religion, et ses progrès furent très rapides. Son bonheur était d’assister à la sainte Messe et d’apprendre à la servir : Amabat missas audire. Quand il eut fait sa première communion, et reçu la confirmation des mains de l’évêque de Tréguier, qui était alors Alain de Lézardrieux, sa mère dut lui choisir un autre maître capable de développer les facultés de son intelligence merveilleusement douée. C’est le moment où commencent sérieusement les soucis d’une mère chrétienne !

Il y avait alors à Pleubian un jeune homme de la famille Héloury, qui touchait au terme de ses