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Page:France - Sur la voie glorieuse.djvu/35

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SOISSONS


Je venais de lire dans un journal que les Allemands qui bombardent Soissons depuis quatre mois, ont envoyé quatre-vingts obus sur la cathédrale. Un instant après le hasard me remit sous les yeux un livre de M. André Hallays, où je trouvais ces lignes que je prends plaisir à transcrire :

« Soissons est une cité blanche, paisible, souriante, qui dresse sa tour et ses clochers aigus au bord d’une rivière paresseuse, au milieu d’un cercle de collines vertes ; ville et paysages font songer aux petits tableaux que peignaient avec amour les enlumineurs de nos vieux manuscrits… De précieux monuments montrent toute l’histoire de la monarchie française, depuis les cryptes mérovingiennes de l’abbaye de Saint-Médard, jusqu’au bel hôtel élevé à la veille de la Révolution pour les intendants de la province. Au