route de Marly, et que chacun se mesurerait alors avec l’adversaire qu’il avait choisi. Le rendez-vous eut lieu au jour dit. Déjà trois ou quatre étaient blessés, lorsque M. de Labesse, page de madame la comtesse d’Artois, connu depuis sous le nom de Branche-d’Or dans la guerre des chouans, fut si grièvement atteint sous le poumon, par M. de Montlezun, qu’on ne s’occupa plus que de le reporter à Versailles, où il fut saigné dix-sept fois. L’affaire s’étant ébruitée, les gouverneurs s’assemblèrent et tâchèrent de dissiper l’acharnement où l’on était et de ramener la paix.
Ces souvenirs étant destinés à récréer le déclin de mes jours, je me plais à donner ici les noms des pages avec lesquels j’ai été élevé.
De Guebeneuc, Breton, massacré à Rennes dans les premiers troubles. — Du Rumain, Breton, chef d’escadron de gendarmerie en 1817. — Boisé, du Bourbonnais. — Du Blaisel, passé au service de l’Autriche. — Tuomelin, Breton ; sa devise était l’anagramme de son nom : Nil metuo. — Sainte-Hermine, d’Angoulème. — De Bigny, de Bourges, tué à Quiberon, au service de l’Angleterre. — Montleau, d’Angoulême, officier aux gardes, émigré, puis comédien à Hambourg jusqu’à sa rentrée en France.
Tuomelin. — Sainte-Hermine. — De Bigny. — Montleau. — Le chevalier de Guebeneuc, Breton. — De Molans, de la Franche-Comté. — D’Hésecques, de la Picardie. — Noaillan, de Bordeaux, officier aux grenadiers à cheval en 1814.