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CHAPITRE XIV

bals de la reine

Mettons des couronnes de roses sur nos têtes ; livrons-nous à une aimable gaité. Une jeune bergère tenant un thyrse garni de feuilles de lierre, danse d’un pied léger…
Anacréon


J’ai déjà parlé de certaines réformes qui avaient eu pour effet d’amoindrir le respect que la magnificence et l’appareil des fêtes et des cérémonies entretiennent naturellement dans le cœur des sujets pour la majesté royale. Les fêtes charmantes dont je vais parler ici semblaient avoir échappé à la proscription. On y voyait toujours briller cette noblesse et cette magnificence, dignes d’un grand roi, et cette galanterie, digne de la France. On ne les vit disparaître qu’après M. de Calonne, ce ministre célèbre, plus capable encore que calomnié, qui ne laissa point s’éteindre les derniers