CHAPITRE XVI
trianon
Semblable à son auguste et jeune déité,
Trianon joint la grâce avec la majesté.
Pour elle il s’embellit, et s’embellit par elle.
C’est surtout dans les séjours ou, suivant l’expression consacrée, les voyages que l’infortunée Marie-Antoinette faisait au petit Trianon, que ses ennemis ont été chercher la matière de leurs plus sottes calomnies. À entendre ces hobereaux, il y avait là un écueil pour ses mœurs, une ruine pour la France. N’est-il pas cependant bien naturel qu’il semble doux à un souverain, toujours en représentation, au milieu des chaînes de l’étiquette la plus rigoureuse, de pouvoir se retirer dans quelque habitation solitaire pour s’y délasser du poids de la grandeur ? De tout temps nos rois ont eu leurs petits lieux de retraite. Isabeau de Bavière