méditait la ruine de la France au petit hôtel Barbette. François Ier oubliait au Petit-Bourbon, rue Gît-le-Cœur, les désastres de la bataille de Pavie, aux pieds de la duchesse d’Étampes. Et nous-mêmes, combien, au milieu de la gêne d’un emploi important, au sein des villes, ne soupirons-nous pas après un asile champêtre pour y goûter les charmes de la solitude ? Dans ces lieux écartés, loin de toute représentation, les souverains, il est vrai, trouveraient, s’ils le voulaient, plus de facilités pour se livrer à leurs passions. Mais ils auraient alors à prendre certaines précautions que la reine ne connaissait point, parce qu’elle ne songeait point aux turpitudes que la sale imagination de ses détracteurs devait imaginer pour elle.
Elle ne couchait à Trianon que dans les voyages, et ces voyages étaient si rares que, pendant quatre ans, je ne les ai vus se renouveler que deux fois ; et alors toute la maison de la reine l’y suivait. Le roi y passait la journée, et Madame Élisabeth, ce modèle parfait de toutes les vertus, y établissait sa demeure. Sous une pareille égide, la reine n’était-elle pas à l’abri de tout soupçon ?
C’est assez m’appesantir sur ce sujet. Nous avons vécu dans des temps si malheureux que, même au milieu des bocages de Trianon, parmi les parfums et les roses, toutes les idées riantes nous échappent pour nous laisser plongés malgré nous dans les plus tristes souvenirs, et nous rappeler « que les reines ont été vues pleurant comme de simples femmes, et que l’on