avait joué la comédie plus d’une fois. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’au mois de septembre 1785 on y joua, en fort petit comité, le Barbier de Séville. La reine joua Rosine avec toute la grâce et la vérité possibles ; M. le comte d’Artois jouait Figaro, M. de Vaudreuil faisait le rôle du comte Almaviva ; ceux de Bartholo et de Bazile furent remplis par MM. de Guiche et de Crussol. La pièce fut représentée avec un accord et un ensemble rares dans ces réunions de société[1]
Quant à Louis XVI, il n’a jamais pris part, comme acteur, à aucune de ces représentations. Ce prince avait de plus importantes occupations, et on peut dire avec le poëte que jamais on ne le vit
Se donner…... en spectacle aux Romains,
Et venir prodiguer sa voix sur un théâtre.
En face du château, une pelouse où, pour me servir d’une naïve expression d’un vieux poëte,
Le clair ruisselet,
Doucelet, mignardelet,
De son onde jaseresse,
La verte rive caresse.
se terminait par une roche ombragée de pins, de
thuyas, de mélèzes, et surmontée d’un pont rustique,
comme on en rencontre dans les montagnes de la
Suisse et les précipices du Valais. Cette perspective
- ↑ Voyez Corresp. de Grimm, 2e partie, t. III, p. 307.