Page:Franchère - Relation d'un voyage à la côte du nord-ouest de l'Amérique septentrionale, 1820.djvu/13

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Nous étions débarqués à l’extrémité septentrionale de New-York, et le lendemain, qui était un Dimanche, nous nous rembarquâmes, et fûmes obligés de faire le tour de la ville, pour nous rendre à notre logis sur Long-Island. Nous chantions en voguant, ce qui, joint à la vue d’un canot d’écorce, attira une foule de monde sur les quais. Nous trouvâmes sur Long-Island les jeunes messieurs, engagés au service de la Compagnie, qui étaient partis du Canada avant nous.

Le vaisseau sur lequel nous devions nous embarquer n’étant pas prêt, je me serais trouvé tout-à-fait isolé et étranger dans la grande ville de New-York, sans une lettre de recommandation pour Mr. G—, que madame sa sœur m’avait remise à mon départ. J’avais acquis la connaissance de ce Monsieur pendant le séjour qu’il avait fait à Montréal en 1801 ; mais comme j’étais alors fort jeune, il aurait probablement eu de la peine à me reconnaître sans la lettre de sa sœur. Ce monsieur m’introduisit chez plusieurs de ses amis, et je passai agréablement les cinq semaines qui s’écoulèrent entre mon arrivée à New-York et le départ du vaisseau.