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dans la Lvne.

choſe m’affligea, durant pluſieure mois que ie paſſay de cette ſorte, ce fut le regret que i’eus à mes Ganſas, que ie creus eſtre perdues, cōme en effet elles le furent.

Cependant, ie fus tout eſtonné, que partie par mes ſoins, partie par l’inſtruction de mes Gardes, i’appris peu à peu la langue de cette Prouince là, n’y ayant preſque point de contrée en toute la Chine, qui n’ayt ſon langage particulier. Ce qui m’eſtoit d’autant plus facile, que ceux qui me la monſtroient, y prenoient vn ſingulier plaiſir. Il me fut permis enfin de prendre l’air, & d’entrer au grand Iardin du Palais, lieu des plus delicieux qu’on ſçauroit voir, ſoit pour la rareté de ſes Plantes, & de