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L’homme

ſes fleurs, ſoit pour la diuerſité ces preſque infinie des plus beaux fruits qui ſe trouuent en Europe, & dans les autres contrées les plus fertiles du monde. À quoy l’artifice des Iardiniers auoit ſi bien trauaillé, pour ayder les productions de la Nature, que mes yeux eſtoièt comme enchantez par la contemplation de ces objets ſi charmans.

Comme ie m’entretenois de ces merueilles, ie vis de bonne fontune, venir à moy le Mandarin, du meſme coſté où ie me diuertiſſois en me promenant. Mes Gardes m’en aduertirent auſſitoſt, & me dirent que i’euſſe à me mettre à genoux deuant luy, couſtume obſeruée parmy les Chinois, qui tiennent cela pour vn hommage