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XVII
ET LES DIALOGUES SUR LA PEINTURE

saient sonner si haut des théories pour eux nouvelles, que savaient-ils au juste de ces théories ? Quelques notions incertaines et confuses, apprises de seconde main. Lui, au contraire, les avait recueillies à la source même, discutées, approfondies ; s’il ne lui était pas donné de les appliquer, rien du moins ne l’empêchait d’en formuler les lois, d’en développer les règles par la parole ou par la plume. A peine arrivé, il se mit à l’œuvre. Le 18 octobre 1548, il terminait, à Lisbonne, son premier traité, intitulé Da pintura antiga (De la peinture antique). Il est divisé en deux parties : l’une de considérations théoriques et de préceptes techniques ; l’autre entièrement consacrée aux Dialogues.

Un nouvel ouvrage suivit immédiatement, qui porte pour date le 3 janvier 1549, et pour titre Do tirar polo natural (De l’art de tirer au naturel).

On ignore quel fut le succès de ces livres, mais il faut croire que le Portugal les accueillit avec froideur, puisqu’ils n’ont jamais été imprimés. La preuve que Francisco de Hollanda supporta avec peine cette indifférence, c’est qu’il resta plus de vingt ans sans écrire[1].

  1. Du moins, sans rien écrire sur l’art ; car il composa en 1569 un poème intitulé Louvores eternos (louanges éternelles) et dédié à son Ange gardien.