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ET LES DIALOGUES SUR LA PEINTURE XXXI

pouvaient passer inaperçus, aussi en trouve-t-on de longs extraits dans diverses biographies de Michel-Ange[1].

Depuis, la critique s’est montrée sévère, — bien injustement, selon moi, — pour l'éditeur et pour le traducteur. Certes, la version de Roquemont est incomplète et trop souvent infidèle ; elle manque de relief et s’inquiète peu de reproduire le mouvement et la couleur de l’original. sans doute, les matériaux rassemblés par Raczynski sont entassés pêle-mêle, sans aucun souci d’ordre ni de méthode[2]. Vaille que vaille, c’est pourtant grâce à eux, et à eux seuls, que les Dialogues ont pu être connus avant ces dernières années. Leur livre n’est pas sans défaut, j’en conviens. Acceptons-le néanmoins comme un travail de vulgarisation, fort méritoire en somme, et accordons à ces deux auteurs de bonne volonté un peu de l'indulgence dont chacun de nous a si grand besoin pour soi-même.

  1. A. Lannau-Rolland, Michel-Ange poète, Paris, Didier, 1860. Charles Clément, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël, Paris, Hetzel, 1867. Charles Blanc, Histoire des peintres de toutes les écoles. École florentine. Michel-Ange, Paris, 1876.
  2. Son second ouvrage Dictionnaire historico-artistique du Portugal, Paris, Renouard, 1847, reproduit avec plus d’ordre la plupart de ces documents.