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Page:Francisco de Holanda - Quatre dialogues sur la peinture - 1548-1911.djvu/51

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DIALOGUE PREMIER

souvenir. Car il me semblait que c’étaient là les plus excellentes prébendes et expectatives que je pusse emporter avec moi, les plus glorieuses et les plus profitables pour le service de mon roi, et les plus de mon goût. Et, en cela, je ne pense pas m’être trompé, encore que d’aucuns me le disent.

En sorte que, comme c’étaient là tous mes soins et mes seules requêtes et sollicitations, je n’avais d’autre cardinal Farnèse4 à accompagner, ni d’autre Dataire à me rendre favorable que d’aller visiter un jour Don Giulio de Macédoine5, enlumineur des plus célèbres ; un autre, maître Michel-Ange ; aujourd’hui, le noble sculpteur Baccio6; demain, maître Perino7, ou Sébastien de Venise8; et, parfois, Valerio de Vicence9, ou Jacopo Mellequino10 l’architecte, ou Lattanzio Tolomei11. La connaissance et l’amitié de pareils hommes m’étaient beaucoup plus précieuses que celles de n’importe quels autres plus éminents ou plus illustres, s’il en pouvait être en ce monde. Et Rome les tient en la même estime.