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Page:Francisque-Michel - Histoire des races maudites, tome I.djvu/5

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cela arrive quelquefois au sein des contrées pyrénéennes, appartiennent chacun à un ordre différent. Il est fâcheux qu’on ait tardé si longtemps à le dire, ou qu’on l’ait dit seulement dans des ouvrages moins répandus, moins consultés que ceux de Ramond.

Il nous a semblé, d’ailleurs, qu’il était temps de pénétrer plus avant au cœur de l’histoire de France. Les rois, les barons, les évêques, les grandes corporations n’ont pas manqué d’historiens ; mais les pauvres, les opprimés n’en ont point trouvé. Nul ne s’est occupé de recueillir leurs origines, d’écrire leurs tristes annales, sinon lorsqu’il était à peu près impossible de le faire sans de nombreuses et de patientes explorations, sans une dépense de temps et d’argent que peut rarement faire un homme de lettres.

Rien de tout cela ne m’a arrêté ; j’ai exploré, ou fait explorer par mes amis, toutes les archives de l’ouest et du midi de la France. Je me suis procuré, autant que je l’ai pu, tous les livres relatifs à mon sujet, et, avant d’exposer mon opinion sur les parias de l’occident, j’ai fait l’histoire des opinions qui avaient précédé la mienne. Jaloux de ne rien négliger, j’ai deux fois visité l’Espagne, j’ai fouillé les archives des Provinces basques et les dépôts littéraires de Madrid, et j’ai vu les Agots de la vallée de Baztan : aussi puis-je inscrire, en tête de la partie de ce livre qui leur est consacrée, quæque miserrima vidi.

Je ne veux point solliciter d’éloges, mais seulement