Page:Franklin - La Science du bonhomme Richard.djvu/20

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duit des peines fâcheuses. Bien des gens voudraient vivre sans travailler, par leur seul esprit ; mais ils échouent faute de fonds. Le travail, au contraire, amène à sa suite les aises, l’abondance, la considération. Le plaisir court après ceux qui le fuient. La fileuse vigilante ne manque jamais de chemise. Depuis que j’ai un troupeau et une vache, chacun me donne le bonjour, comme dit très bien le bonhomme Richard.

II. « Mais, indépendamment de l’amour du travail, il faut encore avoir de la constance, de la résolution et des soins ; il faut voir ses affaires avec ses propres yeux, et ne pas trop s’en rapporter aux autres. Car, comme dit le bonhomme Richard, je n’ai jamais vu un arbre qu’on change souvent de place, ni une famille qui déménage souvent, prospérer autant que d’autres qui sont stables. Et ailleurs : trois déménagemens font le même tort qu’un