Page:Franklin - La Science du bonhomme Richard.djvu/22

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que vous aimiez, servez-vous vous-même. Le bonhomme Richard, conseille la circonspection et le soin, par rapport aux objets même de la plus petite importance, parce qu’il arrive souvent qu’une légère négligence produit un grand mal. Faute d’un clou, dit-il, le fer d’un cheval se perd ; faute d’un fer, on perd le cheval ; et faute d’un cheval, le cavalier lui-même est perdu, parce que son ennemi l’atteint et le tue ; et le tout pour n’avoir pas fait attention à un clou au fer de sa monture.

III. « C’en est assez, mes amis, sur le travail et sur l’attention que l’on doit donner à ses propres affaires ; mais, après cela, nous devons avoir encore l’économie, si nous voulons assurer le succès de notre travail. Si un homme ne sait pas épargner à mesure qu’il gagne, il mourra sans avoir un sou, après avoir été toute sa vie collé sur son ouvrage. Plus la cuisine est grasse,