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de B. Franklin.

sensible, et ayant reçu une éducation au-dessus de son état, elle avoit une conversation très-agréable. Le soir, Ralph lui lisoit des comédies. Ils devinrent intimes. Elle changea de logement, et il la suivit. Ils vécurent quelque temps ensemble. Mais Ralph étoit sans emploi. Elle avoit un enfant ; et les profits de sa boutique ne suffisoient pas pour les faire vivre tous les trois. Ralph résolut alors de quitter Londres et d’essayer de tenir une école de campagne. Il se croyoit très-propre à y réussir ; car il avoit une belle écriture, et connoissoit très-bien l’arithmétique et la partie des comptes. Mais regardant cet emploi comme au-dessous de lui, et comptant qu’il feroit un jour une toute autre figure dans le monde, et qu’il auroit à rougir si l’on savoit qu’il eût exercé une profession si peu honorable, il changea de nom et me fit l’honneur de prendre le mien. Bientôt après, il m’écrivit pour m’apprendre qu’il s’étoit établi dans un petit village du Berkshire. Il recommanda à