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Vie

qu’en attendant, je ferois en sorte de travailler dans une autre imprimerie. Mais il n’y avoit point de place vacante, et je restai oisif.

Au bout de quelques jours Keimer eut l’espoir d’obtenir l’impression de quelque papier-monnoie, pour la province de New-Jersey, impression qui exigeoit des caractères et des gravures que je pouvois seul fournir. Craignant alors que Bradford ne m’engageât et ne lui enlevât cette entreprise, il m’envoya un message très-poli, par lequel il disoit que d’anciens amis ne devoient point rester brouillés pour quelques paroles, qui n’étoient que l’effet d’un moment de colère, et qu’il m’engageoit à retourner chez lui. Meredith me conseilla de me rendre à cette invitation, parce qu’alors il pourroit profiter de mes instructions et se perfectionner dans son état. Je me laissai persuader ; et nous vécûmes avec Keimer en meilleure intelligence qu’avant notre séparation.

Keimer eut l’ouvrage de New-Jersey.