et de miss Read, qui me donnoit de temps en temps, beaucoup d’inquiétude, j’entrevis que quelque vraie qu’elle pût être, cette doctrine n’étoit pas très-utile. Je commençai à avoir une idée moins favorable du pamphlet que j’avois composé à Londres, et auquel j’avois mis pour épigraphe ce passage du poëte Dryden :
Oui, tout est bien, malgré nos préjugés divers.
L’homme voit qu’une chaîne embrasse l’univers :
Mais de l’anneau qu’il touche, en vain son œil s’élance,
Il ne peut remonter jusques à la balance,
Où tout, avec sagesse, est pesé dans les cieux.
L’objet de ce pamphlet étoit de prouver que, d’après les attributs de Dieu, sa bonté, sa sagesse, sa puissance, rien ne pouvoit être mal dans le monde ; que le vice et la vertu n’existoient pas réellement, et n’étoient que de vaines dis-
- ↑ Voici les vers anglais :
Whatever is, is right ; though purblind man
Sees but a part of the chain, the nearest link,
His eyes not carrying to the equal beam
That poises all bove.