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de B. Franklin.

sorte, obligé de le transmettre à ses descendans. Certes, je ne suis point dans cette obligation, moi, à qui mes ancêtres ni aucun de mes parens n’ont jamais laissé un schelling d’héritage. J’observe ceci, pour que ma famille ne trouve pas mauvais que je fasse quelques legs, qui ne sont pas uniquement à son profit.

Né à Boston, dans la Nouvelle-Angleterre, je dois mes premières connoissances en littérature aux libres écoles de grammaire de cette ville : aussi ne les ai-je point oubliées dans mon testament.

Mais j’ai également des obligations à l’état de Massachusett, qui, sans que je l’aie demandé, m’a nommé son agent, pendant plusieurs années, et m’a accordé en conséquence des honoraires assez considérables. Quoiqu’en servant cet état, et en lui transmettant les lettres du gouverneur Hutchinson, j’aie perdu plus qu’il ne m’a jamais donné, je ne pense pas lui devoir moins de reconnoissance.

J’ai observé que parmi les artisans, les bons apprentis devenoient ordinairement