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Politiques, etc.

quel sera le sort de notre pauvre famille ? Nos parens ne se repentiront-ils pas alors amèrement d’avoir mis une si grande différence entre deux sœurs si parfaitement égales ? Hélas ! nous périrons de misère. Il me sera même impossible de griffonner une pétition, pour demander des secours ; car j’ai été obligée d’emprunter une main étrangère pour transcrire la requête que j’ai l’honneur de vous présenter.

Daignez, messieurs, faire sentir à nos parens l’injustice d’une tendresse exclusive, et la nécessité de partager également leurs soins et leur affection entre tous leurs enfans.

Je suis, avec un profond respect,
Messieurs,
Votre obéissante servante,
La Main Gauche