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Politiques, etc.

litesse froide, quelquefois même on la leur refuse ; ce qui souvent les aigrit davantage et leur occasionne des disputes et de violentes querelles. S’ils désirent de s’élever à des emplois, et d’augmenter leur fortune, personne ne s’intéresse à leur succès, et ne fait un pas, ni ne dit un mot en leur faveur. S’ils essuient la censure publique, ou s’ils éprouvent quelque disgrâce, personne ne veut ni les défendre, ni les justifier. Au contraire, une foule d’ennemis blâme leur conduite, et s’efforce de les rendre complètement odieux. S’ils ne changent donc point d’habitude, et s’ils ne daignent pas trouver agréable ce qui l’est, sans se chagriner eux-mêmes pour chagriner les autres, tout le monde doit les éviter ; car il est toujours fâcheux d’avoir des rapports avec de pareilles gens, sur-tout lorsqu’on a le malheur de se trouver mêlé dans leurs querelles.

Un vieux philosophe de mes amis étoit devenu, par expérience, très-défiant à cet égard, et évitoit soigneusement d’avoir