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Politiques, etc.

chambre où l’on couche. On a grand tort de coucher dans des chambres très-closes et dans des lits avec des rideaux. Il est très-mal-sain de ne pas laisser entrer dans une chambre l’air extérieur, et de rester long-temps dans un endroit clos où l’air a été plusieurs fois respiré. L’eau bouillante ne devient pas plus chaude par une longue ébullition, si les parties qui reçoivent une plus grande chaleur peuvent s’évaporer ; de même les corps vivans ne se putréfient point, si les parties putrides en sont exhalées à mesure qu’elles le deviennent. La nature les pousse au dehors par les pores et par les poumons ; et, en plein air, elles sont emportées au loin : mais dans une chambre close on les respire plusieurs fois, encore qu’elles se corrompent de plus en plus.

Lorsqu’il y a un certain nombre de personnes dans une petite chambre, l’air s’y gâte en peu de minutes, et il y devient même mortel comme dans la caverne noire de Calcutta. On dit qu’une seule