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de B. Franklin.

cette idée, je mis en vers quelques-uns des contes, qu’on trouve dans le Spectateur ; et après les avoir suffisamment oubliés, je les remis en prose.

Quelquefois je mêlois tous mes sommaires ; et au bout de quelques semaines, je tâchois de les ranger dans le meilleur ordre, avant de commencer à former les périodes et à compléter les discours. Je fesois cela pour acquérir de la méthode dans l’arrangement de mes pensées. En comparant ensuite mon ouvrage avec l’original, je découvrois beaucoup de fautes, et je les corrigeois : mais j’avois parfois le plaisir de m’imaginer que dans certains passages de peu de conséquence, j’avois été assez heureux pour mettre plus d’ordre dans les idées et employer des expressions plus élégantes ; et cela me faisoit espérer que, par la suite, je parviendrois à bien écrire la langue anglaise, ce qui étoit un des grands objets de mon ambition.

Le temps que je consacrois à ces exercices et à la lecture, étoit le soir après le