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Vie

des canots sur la plage. Nous leur criâmes et leur fîmes des signes pour les engager à venir nous chercher : mais soit qu’ils ne nous comprissent pas, soit qu’ils jugeassent que ce que nous demandions étoit impraticable, ils se retirèrent. La nuit approchoit, et le seul parti qui nous resta, étoit d’attendre patiemment que le vent s’appaisât. Pendant ce temps-là, nous résolûmes, le pilote et moi, d’essayer de nous endormir. Nous nous mîmes en conséquence, sous l’écoutille, où étoit le Hollandais, encore tout mouillé. Mais nous fûmes bientôt presqu’aussi trempés que lui ; car la lame qui passoit par-dessus le pont, nous atteignit dans notre retraite.

Durant toute la nuit, nous n’eûmes que très-peu de repos. Le lendemain, le calme nous permit de gagner Amboy avant la fin du jour. Nous avions passé trente heures, sans avoir de quoi manger et sans autre boisson qu’une bouteille de mauvais rhum, l’eau sur laquelle nous fîmes route, étant salée. Le