Il me procura un logement chez le propriétaire de sa maison, ce M. Read, dont j’ai déjà parlé. Ma malle et mes effets étant alors arrivés, je songeai à paroître aux jeux de miss Read, avec un air de plus de conséquence, que lorsque le hasard m’avoit offert à sa vue mangeant mon pain et errant dans la ville.
Dès ce moment je commençai à faire la connoissance des jeunes gens qui aimoient la lecture, et je passois agréablement mes soirées avec eux, tandis que je gagnois de l’argent par mon industrie, et vivois très-content, grâce à ma frugalité. Ainsi, j’oubliois Boston autant qu’il m’étoit possible, désirant que le lieu de ma résidence n’y fût connu de personne, excepté de mon ami Collins, à qui j’écrivois, et qui gardoit mon secret.
Cependant un incident me fit retourner dans ma ville natale beaucoup plutôt que je n’y comptois. J’avois un beau-frère, nommé Robert Holmes, qui commandoit une corvette et fesoit le commerce entre Boston et la Delaware. Se