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Vie

que je comptois sur le gouverneur, peut-être quelqu’ami, connoissant mieux que moi son caractère, m’auroit averti de ne pas m’y fier ; car j’appris depuis qu’il passoit généralement pour un homme libéral en promesses, qu’il n’avoit point intention de tenir. Mais, ne lui ayant jamais rien demandé, pouvois-je soupçonner que ses offres étoient trompeuses ? Je le croyois, au contraire, le plus franc, le meilleur de tous les hommes.

Je lui remis l’état de ce qu’il falloit pour une petite imprimerie, dont le prix se montoit, suivant mon calcul, à environ cent livres sterlings. Il l’approuva : mais il me demanda s’il ne seroit pas avantageux que j’allasse en Angleterre, pour choisir moi-même les caractères, et m’assurer que tous les articles fussent de la meilleure espèce. — « Vous pourriez aussi, me dit-il, y faire quelques connoissances, et vous procurer des correspondans parmi les libraires et les marchands de papier.

J’avouai que cela étoit à désirer. —