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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/20

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du haut de cette crête et vont mêler leurs eaux à celles de l’Essera, dont ils ne tardent pas à avoir doublé le volume. Le plus considérable de tous, le torrent de Ramouille roule ses eaux non loin de l’hospice. Tombant d’une immense élévation ; il bondit de rocher en rocher, se heurte, se brise avec un fracas qui fait trembler la terre autour de lui. À chaque obstacle qu’il rencontre, il projette dans les airs des gerbes d’eau et d’écume, qui retombent au loin en pluie fine. Frappées des rayons du soleil, ces vapeurs se parent des plus vives couleurs de l’arc-en-ciel. Plus loin, de petites cascades moins bruyantes, mais non moins pittoresques glissent plutôt qu’elles ne tombent du haut de la montagne. Elles se dessinent comme autant de rubans argentés sur les dalles noirâtres du schiste qui leur sert de lit.

L’Essera lui-même n’est autre chose qu’un tor-