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qu’ils ont été entraînés et roulés par les eaux.

À droite, les cimes déchiquetées des crêtes de la chaîne centrale se dressent à d’immenses hauteurs. Quelques pins rabougris croissent comme à regret sur ce versant des Pyrénées. Infiniment plus rapides que celles qui regardent la France, presque dénuées de toute autre végétation que celle des plantes alpines, ces pentes ont été exposées sans défense aux ravages des eaux, à l’impétuosité des avalanches. Partout elles n’offrent que rocs dénudés et chancelant sur leur base, qu’escarpements perpendiculaires et inaccessibles. À peine, de place en place, quelques endroits un peu moins abruptes permettent-ils de gravir le flanc de ces montagnes et de parvenir au petit nombre de ports qui se trouvent sur leurs sommets.

Des torrents furieux se précipitent en mugissant