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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/22

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L’aspect de la vallée elle-même n’est pas moins varié que celui des montagnes qui l’entourent. Tantôt son fond est occupé par de vastes prairies, où errent en liberté de nombreux troupeaux de mules. Tantôt des fragments de montagnes éboulées l’ont rendu entièrement stérile. Ici, des sources jaillissent de la base des montagnes et rendent le terrain marécageux. Là, la nature du sol, trop aride pour que le gazon pût y croître, a permis seulement à de vastes bois de buis de s’y enraciner. Quelques rosiers viennent seuls faire diversion à la sombre verdure de cet arbuste et balancent autour de ses cimes leurs élégants corymbes fleuris.

À l’exception de l’hospice, nul séjour n’est habité par l’homme dans la partie supérieure du val de l’Essera. Placé non loin des bords de l’Essera, et entièrement voûté, cet hospice offre une masse