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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/23

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d’une solidité extraordinaire. Quelquefois pendant l’hiver il disparaît entièrement sous la neige, et l’on est obligé de creuser un couloir pour arriver jusqu’à la porte. Tout y a été sacrifié à l’utile. Le voyageur ne peut espérer y trouver autre chose qu’un abri, et quelques mauvaises provisions. Quelle que soit la solidité de ce bâtiment, elle ne suffit pourtant pas toujours pour le garantir des désastres qui accompagnent trop souvent la fonte des neiges. Il y a peu d’années, une affreuse avalanche tomba du haut de la montagne sur l’hospice, et l’ensevelit sous ses ruines. Tous ceux qui s’y trouvèrent, périrent dans cette catastrophe. L’hospitalier, qui était allé chercher des provisions à Benasque, ne trouva plus à son retour qu’un immense amas de neige, triste sépulture de sa nombreuse famille. Ce ne fut qu’au printemps que les restes des victimes purent être retrouvés.