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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/25

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La vallée est ainsi divisée en plusieurs étages isolés les uns des autres, et dont chacun est plus élevé que celui qui le précède. La nature spongieuse et aquatique du sol qui en forme le fond, jointe à la disposition des parois de rochers qui entourent ces divers ressauts, donnerait tout lieu de croire qu’ils ont été le bassin d’autant de lacs ou d’étangs. Ces bandes de rochers auraient été les digues, qui retenaient leurs eaux. Leur écoulement aura été amené par la rupture de ces digues, occasionnée par quelqu’une des commotions dont ce pays fut plus d’une fois le théâtre. Peut-être même l’action lente et continue des alluvions que ne cessent d’apporter les eaux des fontes de neiges, aura-t-elle suffi pour combler le lit de ces étangs, et les transformer en marécages.

Sur le dernier de ces plateaux se trouvent encore aujourd’hui plusieurs étangs. On a donné à