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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/31

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se perdre sous terre dans une caverne creusée dans les parois de l’enceinte, vers le nord-ouest.

Nous éprouvâmes quelque difficulté à passer le torrent ; bien qu’il fût peu profond, nous ne nous souciions nullement de le traverser à gué. Pour le franchir, il n’y avait qu’un seul rocher, qui s’élevait au milieu de l’eau à une hauteur d’environ un mètre et demi ; il était peu éloigné de la rive. Néanmoins un pareil saut nous souriait peu, surtout avec la perspective d’un bain dans le torrent, si nous manquions le but. Nos guides se tirèrent admirablement de là ; un d’eux forma de son corps une espèces de pont, en appuyant les mains contre le rocher, et les pieds sur la rive ; chacun passa sur ses épaules et quand le dernier fut arrivé, on lui tendit la main, et il vint nous rejoindre dans notre îlot. Sauter de ce rocher sur l’autre bord ne fut plus qu’un jeu.